Contrairement au vocable utilisé pour qualifier l’art de parler à l’improviste, un discours improvisé se prépare à l’avance et nécessite quelques pratiques avant la prise de parole.
Il est indispensable de procéder à l’avance à des simulations et d’avoir des arguments suffisants basés sur le thème à traiter.
Le mieux serait de cadrer au préalable son discours pour éviter de parler d’autres sujets impertinents.
Les spécialistes dans le domaine des discours improvisés recommandent aux orateurs de prévoir au préalable des questions susceptibles d’être posées et d’être plus flexibles à n’importe quelle situation pour pouvoir répondre aisément à l’assistance.
Il faut éviter à tout moment d’être pris au dépourvu. Le plus important serait de répondre avec une tactique subtile aux questions posées car un bon orateur est toujours convaincant et persuasif.
Le contenu de son discours séduit l’audience et apporte des idées nouvelles et pertinentes pour amener le public à adhérer à sa façon de voir et de concevoir l’objet du thème à exposer.
Toutefois, il faut savoir que pour devenir un excellent orateur capable d’affronter les diverses situations inopinées, il est préférable de prendre des cours oratoires et de faire des exercices réguliers pour s’habituer davantage aux techniques de la prise de parole imprévue en public.
L’apprentissage se base généralement sur des exercices concernant entre autres l’amélioration de la capacité d’écoute, l’organisation et la structuration de la pensée, la stimulation de l’imagination…
En effet, la concentration requiert de l’effort mais une fois que vous vous impliquez et que vous vous concentrez sur le thème à développer, vous arriverez aisément à parler et à être très éloquent comme si vous aviez préparé à l’avance votre exposé.
En réalité, vous êtes habitué à affronter la situation mais le sujet à développer vous est totalement nouveau. L’essentiel, c’est de maîtriser le principe.
L’écoute active est également très importante, aussi essayez d’être plus ouvert et plus enclin à écouter l’avis et les idées d’autrui. L’à priori et les moments d’inattention peuvent vous désavantager et tout dépend personnellement de vous et de vos motivations à aller de l’avant.
Il faut toujours se mettre en tête son principal objectif et argumenter en conséquence selon le cadre du sujet. L’une des règles importantes consiste à connaître l’essentiel du message à transmettre.
Il est indispensable de rester calme et détendu sans se focaliser tout le temps sur les phrases à formuler. Si vous libérez votre imagination en vous efforçant de rester le plus décontracté possible, vous verrez qu’il est plus facile d’aborder un sujet.
Ayez confiance en vous mais n’oubliez pas de bien suivre les quelques conseils cités précédemment. A propos de la stimulation de l’imagination, nombreuses possibilités peuvent être envisagées pour être à même de recevoir et de concevoir différentes options pertinentes et réalisables tout en tenant compte des circonstances.
Essayez de clarifier vos objectifs et repérez en conséquence les différents obstacles inopportuns.
A force de vous entraîner régulièrement, vous arriverez facilement à avoir de bons réflexes.
De célèbres orateurs ont ainsi confié qu’ils oublient la panique et la peur en se concentrant surtout sur la réussite de leur intervention.
Un bon sens et un bon réflexe sont de rigueur en plus de s’efforcer d’être plus présent et plus impliqué dans ce que l’on fait. Le fond d’un discours improvisé ne peut jamais se préparer à l’avance. Il convient d’établir une structure plus élaborée du discours pour ne pas se focaliser sur la méthode d’organisation des idées.
La connaissance et la maîtrise du thème à développer sont importantes pour réussir un discours improvisé mais il ne faut pas non plus réciter la matière à exposer.
Connaître et apprendre trop de choses relatives au sujet pourraient vous embrouiller.
Essayez de vous baser sur un cadre plus précis pour transmettre l’essentiel de ce que vous avez à dire.
Commencez par une introduction puis appuyez vos idées à l’aide d’exemples concrets et terminez toujours votre discours par une conclusion.
Très important : Avant de prendre congé de l’auditoire, faites ancrer votre message par des phrases percutantes tout en reformulant l’idée véhiculée.
En entreprise, il faut non seulement se démarquer au niveau du produit mais également au niveau du discours que nous tenons face à celle-ci. C’est donc dire que nous devons être prêt et ce peu importe le contexte et l’opportunité.
Pour ce faire, les gestionnaires d’entreprise doivent développer un langage cohérent et vendeur et ce peu importe le moment, le temps qu’il lui est accordé et l’auditoire en présence.
Pour ce faire, il faut qu’il soit prêt à émettre un discours en 30 secondes, 3 minutes ou 30 minutes face à son entreprise.
Certains gourous du “speed speech” vont même jusqu’à ajouter le 3 secondes et le 3 heures. Vous conviendrez qu’il s’agit là d’exception plutôt rare dans lesquelles vous n’aurez sûrement pas de difficulté à performer.
Pour le 30 secondes, c’est le genre de discours que l’on peut dire dans un ascenseur, en réponse à une question sur notre profession, ou incorporé dans une courte présentation personnelle. L’absence de temps doit faire en sorte que l’auditoire aura faim d’en savoir d’avantage. Le discours doit intriguer suffisamment pour donner le goût de vouloir en apprendre d’avantage sur l’entreprise. Pour ce faire, il faut miser sur un vocabulaire technique et concis tellement précis que votre professionnalisme ne pourra être remis en question et qu’une imposante impression positive ressortira de votre discours. Attrait, intrigue et professionnalisme sont les buts recherchés par ce discours qui devra immanquablement se terminer par les coordonnées de l’entreprise, site web ou autres informations permettant de vous retracer facilement. Il faut être prêt et avoir entre 1 et 3 discours du même genre et ajuster le discours selon la personne en question.
Pour le 3 minutes, c’est le genre de discours que l’on place lorsque l’on a un peu plus de temps, genre à un déjeuner d’affaire, une réunion de cadre, une réunion familiale, une rencontre avec un prospect. Le discours ne doit pas être trop long car il est prouvé qu’après 3 minutes l’intérêt va en décroissant rapidement. De plus, le meilleur vendeur sait également que le meilleur argument est celui que notre prospect va nous fournir par lui même. Il est donc impérieux d’écouter deux fois plus que nous parlons ! Le 3 minutes doit avoir une très courte présentation de l’entreprise, mentionner une spécialité ou un service de celle-ci et faire état de l’atteinte d’un objectif recherché, d’une réussite et/ou d’un travail présent en rapport avec un besoin potentiel du prospect.
Le discours doit en même temps donner faim, surprendre et rassurer le récepteur du discours. Le vocabulaire ne doit pas être trop technique car l’auditoire ne doit pas se poser de question sur la signification du texte. Le professionnalisme doit se retrouver dans l’énonciation de certaines réalisations de l’entreprise. Une saine compréhension est rassurante pour l’auditoire. L’absence de questionnement engendrera un penchant naturel vers l’émetteur en question. Le 3 minutes, n’a pas besoin d’avoir des informations sur les coordonnés de l’entreprise. Il faut seulement que la personne qui reçoit le discours puisse se sentir concerné par vos services et voir son intérêt final. Ce 3 minutes doit surtout mettre l’accent sur les bienfaits obtenus lorsqu’un entreprise contracte vos services et non sur les services en tant que tel.
Vous allez vendre les bienfaits générés par vous et le tour est joué.
Il est important d’avoir plus d’une sorte de discours de 3 minutes et ceux-ci doivent toujours être en concordance avec notre positionnement stratégique d’entreprise.
On peut avoir entre 2 et 5 présentations de 3 minutes environ selon le style d’auditoire, de besoins potentiels, ou de services vendus. L’adaptabilité est non seulement importante, mais aussi, la richesse de vos présentations augmentera proportionnellement.
N’hésitez pas à mettre des exemples de réalisation, de mettre vos éléments de distinction, de différentions de produit et service. Parlez normalement comme si vos discours étaient improvisés ; cela mettra une meilleure crédibilité à vos paroles.
Pour le 30 minutes, il s’agit d’une présentation en profondeur de l’entreprise.
Il s’agit en fait d’avoir un présentation complète, historique, début des activités, présentation technique des services. Ponctué d’anecdotes, de réalisation et surtout n’hésitez pas à entrer en détails dans vos procédures internes et vos éléments de différentiation d’entreprise. Mentionner comment vous avez surmonté certaines problématiques, développer de nouvelle méthodologie, de mettre des anecdotes intéressantes faisant foi de la profondeur de vos interventions et de tout ce qui fait de votre entreprise une compagnie humaine, vivante, dynamique et professionnelle. C’est le temps de mettre votre entreprise au premier plan, sous son meilleur jour. Un canevas de présentation d’environ 20 à 25 minutes est pertinent. Par la suite, l’ajout d’une 5 à 10 minute, en référence avec l’événement en question est nécessaire afin de bien imprégner l’auditoire de votre présentation.
Cette personnalisation la rendra plus adapté à la situation donc plus statique et plus attirante pour un décideur recherchant constamment le coté humain et avant-gardiste. Tous les discours demandent beaucoup d’efforts de conception et certaines agences professionnelles se spécialisent à ce niveau.
Reste néanmoins que le meilleur discours demeurera toujours celui empreint de vérité, de spontanéité, de passion et de fougue.
Bons discours ! Christine Morlet